Faire taire les armes d’ici 2030: Tous les regards sont tournés vers le parlement panafricain, le conseil de paix et de sécurité

Pan-African Parliament Bureau with AUC Chair H.E. Moussa Faki Mahamat. Image from PAP Media
Alors que la réunion consultative annuelle entre le Conseil de paix et de sécurité (CPS) et le Parlement panafricain (PAP) démarre aujourd’hui, les citoyens africains et la communauté internationale expriment leurs points de vue et leurs attentes quant à l’importance de la réunion pour la paix et la sécurité en Afrique. Organisée conformément à l’article 18 du Protocole relatif à la création du CPS de l’Union africaine (UA), la réunion qui tombe également exactement un an après l’élection du nouveau Bureau du PAP, vise à renforcer les relations de travail entre le CPS et le PAP parvenir à une Afrique sans conflit d’ici 2030.
Les critiques n’ont pas tardé à souligner la longue interruption depuis la dernière réunion du CPS et du PAP en 2012, soulevant des doutes sur l’efficacité de leur collaboration. Lors d’un débat sur l’état de la paix et de la sécurité en Afrique le deuxième jour de la première session ordinaire du sixième Parlement à Midrand en novembre dernier, le président du CCIRCR du PAP s’est dit préoccupé par le fait que la relation entre le CPS et le PAP ne s’est pas développée car elle devrait. Ces derniers temps, le Parlement panafricain a dénoncé la famine financière et le manque de bonne volonté politique comme des obstacles à son mandat.
Bien qu’il y ait eu une reconnaissance significative de l’engagement du Bureau du Parlement continental, dirigé par S.E. Hon. Chief Fortune Charumbira, pour relancer et repositionner le bras législatif de l’Union, il y a aussi des appels à des stratégies et des actions spécifiques pour atteindre l’objectif ambitieux de faire taire les armes d’ici 2030. Les citoyens africains, qui sont directement touchés par les défis de paix et de sécurité en leurs pays respectifs, espèrent que la relation renouvelée entre le CPS et le PAP ira au-delà de la simple rhétorique et débouchera sur des actions concrètes pour résoudre les problèmes de sécurité urgents.

À cette fin, un développement notable avant la consultation est la création du Comité permanent de la coopération, des relations internationales et de la résolution des conflits (CCIRCR) au sein du Parlement panafricain. Nonobstant la présence de la commission des relations internationales, de la paix et de la sécurité du Parlement panafricain à la consultation, applaudie par toutes les parties prenantes, il est observé qu’il est nécessaire de mettre en place un mécanisme cohérent et structuré de dialogue et de coopération au sein de l’Union africaine, en particulier entre les deux institutions pour assurer l’efficacité et la pérennité de leurs efforts. L’engagement actif, la contribution d’experts et les recommandations concrètes de ce comité sont jugés cruciaux.
Comme les citoyens africains et la communauté internationale suivent de près la réunion consultative, une grande importance est accordée à ses résultats. Les attentes sont grandes pour que le PAP et le CPS démontrent leur engagement et conçoivent des stratégies pratiques lors de la réunion pour ouvrir la voie à un continent stable qui est futile pour l’investissement, le développement économique et un environnement pacifique dans lequel ses citoyens peuvent prospérer.